vendredi 25 octobre 2013

DAL et CRS

Des militants de l'association Droit au logement avaient été évacués manu militari de la place de la République à Paris, samedi.

Samedi, place de la République à Paris, des heurts ont opposé des militants de Droit au logement (DAL) qui manifestaient et des CRS qui les ont encerclés pendant plusieurs heures. L’association a portéplainte ce mercredi à l’Inspection général des services (IGS) pour «violences policières» et «séquestrations» à la suite de ces incidents.
Selon les militants du DAL, les CRS leur auraient barré la route alors qu’ils se dirigeaient vers le métro pour quitter la place de la République puis les auraient encerclés durant environ six heures. La préfecture de police affirme qu’elle craignait «un déplacement vers le ministère de l’Intérieur ou vers le ministère du Logement», un défilé non autorisé selon elle. Pour autant, les manifestants affirment n’avoir reçu ni sommation ni explication et l’association conteste toute velléité de défiler.
D’après le DAL, les CRS auraient commencé à bousculer et à donner des coups aux manifestants lorsque quelqu’un a tenté de faire passer de la nourriture à un enfant pris, lui aussi, dans le cercle formé par les forces de l’ordre. Dansces échauffourées, une dizaine de personnes ont été blessées côté manifestants et la préfecture dénombre cinq fonctionnaires de police «très légèrement blessés». Plusieurs militants ont des certificats médicaux faisant état de «contusions» et «traumas».
Coups de poings et de pieds
«Ils m’ont tiré par les cheveux et ont arraché mes lunettes. Ils ont porté leurs coups alors que nous étions assis. Le DAL ne porte jamais de coups sur la police. Nous n’avions pas été agressés depuis plusieurs années», affirme le porte-parole de l’association, Jean-Baptiste Eyraud, qui a deux côtes fracturées. «La seule réponse du gouvernement, c’est de nous frapper ! Nous ne sommes pas des casseurs mais des familles qui réclament leurs droits et nous voilà considérés comme des parias. Mais on ne lâchera rien», s’indigne Ouriha, une autre militante qui a la cheville foulée.
Si la préfecture de police ne nie pas des «échauffourées», elle affirme dans un communiqué que les forces de l’ordre «n’ont fait usage d’aucun moyen de coercition (pas de tonfa, bouclier et encore moins de gaz lacrymogène), faisant barrage simplement avec leurs corps». Sur la page Facebook du DAL, une vidéo diffusée depuis deux jours, montre plusieurs CRS portant des coups de poings et de pieds à des militants à terre.

dimanche 20 octobre 2013

Le PS et les Roms


Ils nous avaient promis de s'attaquer aux géants de la finance internationale, ils s'en prennent aux laissés pour compte de l'Europe.
Ils s'affichaient avec des postures de libérateurs et se révèlent n'avoir que l'envergure de garde-chiourme.

samedi 19 octobre 2013

France : La chasse des chibanis reprend à Asnières



Depuis quatre mois, les chibanis d’Asnières n’avaient plus reçu leurs pensions de retraites.
Et pour cause ! Ils seraient considérés par l’administration comme étant des fraudeurs. L’Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF) est montée au créneau et après des manifestations, certains ont pu obtenir gain de cause. Mais une partie subit encore « l’injustice », estime l’ONG qui entend saisir les tribunaux.
C’est un profond sentiment de colère et de frustration qui anime, en ce moment, les vieux retraités magrébins résidant dans les foyers Adoma d’Asnières. Au nombre de 70, ils ne recevaient plus leur retraites depuis juin 2013 et selon les membres de l’ATMF, on ne leur a jamais donné les raisons.
Sur la base d'un rapport erroné
Tout serait parti d’un contrôle effectué par une agente de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) au foyer Adoma d’Asnières, selon les membres de l’ATMF. « Elle venait vérifier l’adresse d’un chibani. Mais elle n’a pas pu la trouver, car ne connaissant pas le foyer [la manière dont il est organisé, ndlr]. Elle en a déduit que l’adresse n’existait pas. Du coup, la CNAV a supprimé la pension de tous ceux qui résidaient à cette adresse », explique à Yabiladi l'un d'eux, Ali Habchi.
D’après lui, ce problème révèle de la « suspicion permanente » dans laquelle les institutions françaises travaillent avec les chibanis. « Ils sont toujours suspectés de ne pas être ce qu'ils disent, de ne pas habiter à l'adresse qu'ils déclarent, ...», explique M. Habchi d'un air outré. « Normalement dans ce genre de cas, il y a d’abord envoi d’un courrier, puis ouverture d’une enquête et après, on décide. Mais dans le cas présent, la décision a été prise sans aucune enquête préalable » dénonce-t-il. Les membres de l’ATMF sont encore plus offusqués par le fait que « la majorité des personnes concernée par la suspension ont une pension exportable ».
La pression a payé… en partie
Jeudi 5 octobre, certains chibanis, accompagnés de quelques membres de l’ATMF, ont occupé les locaux de la CNAV à Asnières, en signe de protestation. Finalement, ils ont été reçus par la directrice qui, après avoir contacté ses supérieurs hiérarchiques et les élus de la ville, a réglé le cas d’une trentaine de retraités. « Certains ont déjà récupéré leur argent », nous signale Abdallah Moubine, président de l’ATMF Gennevilliers.
La procédure serait en cours pour les autres, mais la pension est supprimée pour près de quatorze chibanis qui bénéficiaient de l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées). Comme l’explique M. Moubine, Après six mois et un jour de résidence à l’étranger, le chibani ne peut plus recevoir l’ASPA. « Mais pour décider de cela, ils vérifient les passeports au préalable. Ce qu’ils n’ont pas fait », relève-t-il.
Action en justice envisagée
Au moment où l’agente de la CNAV effectuait sa visite pour le cas d’un chibani, la plupart des habitants du foyer étaient en séjour au Maroc pour les uns et en Algérie pour les autres. Mais selon l’ATMF, il n’y a eu « aucune vérification » avant la prise de décision. « Ces gens ont participé à la construction de ce pays. Ils y ont laissé leur santé. Mais à la fin de leur vie, ils sont encore traités comme des voleurs », regrette Abdallah Moubine.
Ce responsable associatif rappelle au passage que dans le cadre de la mission parlementaire de juillet 2013, « le directeur de la CNAV, M. Mayer, avait dit que ses services ferraient le maximum pour faciliter le quotidien des chibanis. Mais c’est tout le contraire qui se passe actuellement ». C'est donc une sorte de retour en arrière, puisque ce type de faits a été le quotidien des chibanis pendant de nombreuses années. L’Association étudie la possibilité de mener une action en justice, très prochainement, si les droits de ces chibanis ne sont pas rétablis.


Voir également, le rapport parlementaire auquel a participé Christophe Dadouche proposant 82 mesures de réforme favorables à ces chibanis et qui montre le décalage entre les annonces et la réalité : http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1214.asp.

Colombes : des employés sauvent leur entreprise de la liquidation judiciaire



Une Scop pour dire stop ! Une cinquantaine de salariés ont payé de leur poche pour transformer leur entreprise de reprographie en coopérative.
  • Par Isabelle Audin, France 3 Île de France
  • Publié le 30/09/2013 | 12:37, mis à jour le 30/09/2013 | 19:02
La société Reprotechnique, située à Colombes dans les Hauts-de-Seine, spécialisée en reprographie a été sauvée de justesse par ses employés en juillet dernier.
Une cinquantaine de salariés ont pris le risque d'investir leur argent personnel dans leur entreprise menacée de fermeture, et devenue désormais une société coopérative et participative (Scop), et ont ainsi sauvé leur emploi.
Ils ont apporté au total 300 000 €, à raison d'une participation d'un minimum de 500 € chacun.
Une belle aventure, qui a permis à Reprotechnique, créée en 1963, de continuer à vivre malgré son placement judiciaire.
C'est au tribunal que certains salariés ont eu l'idée de se renseigner sur les Scop. L'un d'eux a appelé l'union régionale des Scop et le sauvetage était en route. Une route longue et fastidieuse. Il a fallu fédérer les pour et les contre, convaincre les organismes de financements.
Le directeur, Olivier Crus, s'est même muni d'une quarantaine de lettres de soutien au tribunal lors de l'offre de reprise en mai.
De plus, la préfecture a décidé le versement de 170 000 € issus d'une "convention de revitalisation" pour appuyer le projet. Une première dans le département concernant une Scop.
La société de reprographie, mettant toutes les chances de son côté, s'est aussi inscrite à une bourse offerte par le Conseil Général du 92, dédiée à l'Economie Sociale et Solidaire. Un appel aux projets qui permet un coup de pouce de 80 000 €.  L'entreprise vient d'être pré-sélectionnée : réponse en novembre.

Un reportage de Geneviève Faure avec Pascal Tribo

Voir la vidéo, COLOMBES SOCIETÉ SAUVÉE : http://paris-ile-de-france.france3.fr/2013/09/30/colombes-des-employes-sauvent-leur-entreprise-de-la-liquidation-judiciaire-328407.html

vendredi 4 octobre 2013

François Hollande sergent recruteur !


À propos de la Syrie, la France confirme sa position interventionniste et guerrière sur la scène internationale.  Sa première place à la tête des va-t-en guerre pourrait surprendre. Pourtant les socialistes ont un lourd passif dans ce domaine où ils n’ont rien à envier à la droite. Toujours la nostalgie des colonies et des canonnières ! Pourtant les positions françaises trouvent  vite leurs limites dans le contexte actuel. Nous n’avons plus les moyens de nos  ambitions, d’autres pays prennent notre place il serait temps de s’en apercevoir. Monsieur Hollande n’a même pas été invité aux  pourparlers  de Genève entre Russes et Américains sur les armes chimiques  en Syrie. De plus les échecs successifs, des différentes interventions militaires ces dernières années dans de nombreuses régions, ont plutôt contribué à accentuer les  problèmes.
On doit mettre fin à l’oppression et aux exactions de Bachar el Assad contre son propre peuple. Mais tous les moyens ne sont pas bons. La voie de la négociation politique avec tous les acteurs déterminants, même si elle parait plus difficile, semble la seule solution.
Quant à l’ONU, il est heureux qu’elle revienne au-devant de la scène. Mais de quelle autorité peut- elle se prévaloir au Moyen Orient, si elle est incapable d’y faire appliquer depuis des décennies les résolutions du Conseil de sécurité concernant la Palestine, ni de faire respecter l’intégrité territoriale des Etats. Le retour de l’ONU permettra de mieux s’orienter vers la solution de la question syrienne, mais il ne faut pas qu’elle s’arrête en si bon chemin.