mardi 30 avril 2013

Joli mois de mai, quand reviendras-tu ?


Pour fêter en beauté ce premier mai, voici un dessin de Grandjouan, il a été publié le 28 avril 1906 en une de l’Assiette au Beurre.

En ces temps de « socialisme » où l’on remet en cause le temps de travail ; où les dérogations pour le travail le dimanche fleurissent de toutes parts, à Colombes comme ailleurs ; où l’on « surgèle » le budget de la Culture… on mesure le retour en arrière qui est en marche.


Ne vous méprenez pas, Grandjouan n’a pas représenté des FEMEN du siècle dernier, c’est simplement une allégorie.

Un joli mois de mai à tou-te-s !

jeudi 25 avril 2013

François HOLLANDE : le zéro économique ou le chômage pour tous

La situation 

Les médias nous disent que le parti socialiste à tous les pouvoirs : municipalité, départements régions, le Sénat, l’Assemblée nationale.

C’est évidemment une absurdité puisque qu’il ne dispose pas du vrai pouvoir. Celui de l’économie et des finances.

Parmi les derniers mensonges de François Hollande, mentionnons celui de la renégociation du pacte de stabilité et de croissance qui comporte la fameuse « règle d’or ». 

La réduction du déficit budgétaire fixée à 3,0 %. Le gouvernement a été obligé en février d’admettre qu’il n’y parviendrait pas. Les dernières prévisions font état d’une croissance nulle, voire d’une récession en 2013.  

Le seul effet  de cette politique sera l’austérité, la récession, moins de recettes fiscales et surtout une perte de pouvoir d’achat,  plus de chômage.

En 2012, 266 entreprises ont fermé en France, plus d’un millier depuis 2009. Cela ne concerne pas que les grands groupes Peugeot, Virgin, Arcelor Mittal, Goodyear, etc. Les industries qui ont fermé avaient en moyenne 71 salaries. La télé, les journaux n’en parlent peu, voire pas du tout.

Récemment dans une émission de télévision, Jérôme Cahuzac, ex ministre du Budget, a osé dire que la lutte des classes n’existait pas. Il faut dire qu’il n’est pas à un mensonge près, en vous parlant les yeux dans les yeux. La fraude fiscale l’aura rattrapé.      

Warren BUFFET, la plus grande fortune du monde en 2008,  un vrai capitaliste conséquent avait  déclaré sur CNN en 2005 : "Il y a une guerre des classes, où ma classe gagne de plus en plus, alors qu'elle ne le devrait pas." ("It's a class warfare, my class is winning, but they shouldn't be.") 

Warren Buffet affirme que les riches ne se sont jamais aussi bien portés "We  never had it so good"  et qu'il serait ainsi judicieux d'élever les taxes les concernant.

Warren Buffet et les grands industriels ont gagné la lutte des classes. 

Désolé Jérôme Cahuzac, le menteur hors normes ! Désolé François Hollande, Le socialisme libéral ne peut résoudre en France la question du chômage. Pourquoi ? Plusieurs raisons à cela. 

Tout d’abord rappelons qu’il ne faut pas confondre cette notion avec celle plus ancienne et britannique du social-libéralisme. La confusion est  courante.  

C’est Michel Rocard  lors du congrès de 1977 du parti socialiste qui met en avant cette notion, associée à celle de « deuxième gauche » Il entend avec ses  soutiens  valoriser une culture de gauche « décentralisatrice » face à celle, jusque-là dominante, marquée par l'étatisme et le marxisme. 

En 1999, Tony Blair et Gerhard Schröder publient ainsi un manifeste commun, fortement empreint d'idées libérales et plaidant pour « une Europe flexible et compétitive » . 

Lionel Jospin se positionne à l'encontre de cette « troisième voie » trop ouvertement libérale. Il  juge pour sa part que la conversion à l'économie de marché, ne doit pas équivaloir à l'acceptation d'une « société de marché » car le marché en lui-même ne produit pas de valeurs ni de sens.  

Selon Lionel Jospin, les socialistes ne doivent  se définir  comme des « libéraux de gauche ». La social-démocratie doit être conçue comme « une façon de réguler la société et de mettre l'économie de marché au service des hommes ». (Belle déclaration qui ne fait pas oublier son abandon des salariés de Michelin à Clermont-Ferrand).  

Ce  n’est pas cette conception que reprend François Hollande, jean Marc Ayrault et consorts mais plus plutôt celle de Dominique Strauss Kahn. 

Avant la connaissance par le public de ses pratiques sexuelles délirantes,  il était l’un des principaux « modernistes » du PS.  Il défendait une voie dite « médiane » entre les défenseurs du socialisme redistributif traditionnel et les libéraux-socialistes et a cherché dans les années 2000 à définir un « socialisme de la production » destiné à remplacer le socialisme de la redistribution qu'il juge « à bout de souffle ». 

Socialisme de la production que cache ce terme, Liberté donnée aux chefs d’entreprises pour la « flexi-sécurité » ou au contraire participation des salariés aux grandes décisions en particulier la formation, l’investissement, la création d’un fonds de conversion.

Heureusement les critiques de la gauche antilibérale vont fuser. Depuis de la gauche du socialisme démocratique (une partie du PS actuel Noëlle Lienneman, Arnaud Montebourg, par exemple) jusqu'à l'extrême gauche.

Avec l’éclatement des partis sociaux démocrates : c'est le cas en Allemagne, de Die Linke,  dirigé par Oskar Lafontaine, ou en France du Parti de gauche dirigé par Jean-Luc Mélenchon qui dénonce les dirigeants du PS comme des tenants d'un « socialisme libéral dépassé ». 

Ce socialisme libéral a pour composante principale, selon nous, [la «religion du compromis ». 

Elle suppose un contexte de croissance économique suffisant par accorder, selon la phrase célèbre du syndicaliste de FO André Bergeron, « du grain à moudre » ou autrement dit, de  redistribuer des miettes de la croissance aux salariés.  

Et un contexte international où le patronat ne sent pas tout puissant comme dans la période avant 1989. Reagan et Thatcher balaierons tout cela et la finance avec la dérégulation achèvera le travail. 

La religion du compromis, c’est un moyen pour résoudre les conflits entre les syndicats et le patronat. Ce n’est pas une politique gouvernementale.   

Cela suppose, comme en Europe du nord, en Allemagne, des syndicats forts ayant de nombreux adhérents, une certaine forme de cogestion (très discutable d’ailleurs) dans les entreprises.  

Cela suppose des organisations patronales capables de prendre des responsabilités et de les imposer aux milliers de grands, moyens et petits patrons en supposant qu’elles le veuillent. Entre le MEDEF et la CGPME, les conceptions s’affrontent. 

En France, seule la représentation nationale par l’intermédiaire du Parlement peut promouvoir des lois qui limiteront l’arbitraire patronal. 

Le patronat ne peut être « raisonnable », cela ne veut pas dire que les dirigeants d’entreprises, les actionnaires soient des crétins. 

La logique du système capitaliste est celle du rapport des forces, vis-à-vis des salariés, vis-à-vis des autres entreprises (la sous-traitance, en particulier), de la « sacro-sainte» concurrence. 

Prenons, par exemple, le secteur du numérique ; l’entreprise finlandaise NOKIA dominait le téléphone portable de première génération. Aujourd’hui ce sont les téléphones mini ordinateurs (smart phones), les tablettes qui les remplacent et les finlandais vont être mis au chômage.  

Le géant Intel qui détenait presque un monopole sur les microprocesseurs des ordinateurs est lui même en difficulté. L’avenir là encore, c’est la tablette, le smart phone. 

Rappelons la chute de Kodak causée par les nouveaux appareils photos numériques (fermeture l’usine en Bourgogne) 

Rappelons la fermeture du géant mondial de l’automobile Général Motors qui a réclamé d’être nationalisé. Un comble !   

Aujourd’hui le rapport de force n’est pas favorable aux salariés. Cela ne signifie pas qu’il faille abdiquer.  

Il faudra vivre avec le capitalisme, ce qui ne veut pas dire que l’on ne peut pas le contraindre, en particulier le capitalisme financier qui ne crée aucune richesse réelle. 

Oui les licenciements boursiers doivent être interdits. Oui Il faut séparer les banques de dépôts des banques d’affaires. Même les anglais l’ont fait. 

La privatisation de la dette souveraine a été faite par M. Pierre Bérégovoy. Avec pour résultat : les deux tiers de la dette sont aujourd'hui à la merci des marchés.  

Voici quelle est la présence des banques françaises dans les paradis fiscaux :



BNPP
Crédit Agricole
Société Générale
Luxembourg
136
60
41
Irlande
42
24
12
Hong Kong
30
17
6
Suisse
28
17
10
Îles Caïmans
24
2
2
Singapour
18
12
3
Chypre
10
5
1
Autres
46
13
16
Total
334
150
91


Source CPO rapport particulier n°3, page 65

La BCE ne peut intervenir, modifions les traités européens.

Le socialisme libéral de François Hollande cautionne l’accord récent entre le MEDEF et des organisations syndicales minoritaires en nombre d’adhérents, accord qui est une vraie régression sociale (ANI : Accord National Interprofessionnel).
- Les licenciements seront plus faciles à obtenir. 
- On introduit un contrat intermittent sur les emplois permanents.
- Les contrats à durée déterminée de plus en plus courts deviennent la règle pour les jeunes.  
- La taxation de certains CDD n’est pas vraiment contraignante.

Même dans le secteur public, ils deviennent la règle. Récemment une chercheuse dans la recherche médicale (INSERM) après 10 CDD renouvelés vient de rejoindre les chômeurs.

Le gouvernement de M. Ayrault est en place depuis suffisamment longtemps pour agir. Le contrat de compétitivité

Avez-vous oublié que c’est le gouvernement socialiste de M. Lionel Jospin qui a privatisé les banques françaises les compagnies d’assurances, Crédit Lyonnais, CIC, CNC, GAN ? La droite a suivi.

En résumé, le socialisme libéral est d’une timidité incommensurable face au vrai pouvoir économique et financier.

Quelques pistes pour agir qui ne constituent pas encore programme

Quelques exemples concrets qui n’ont rien de révolutionnaire mais qui peuvent contraindre le capitalisme débridé.

- Certaines entreprises françaises sont contrôlées par des fonds de pension étrangers qui ne  visent que la rentabilité immédiate et qui n’ont que faire de leur développement. Exigeons que la moitié des capitaux au moins soit détenue par des entreprises françaises. Beaucoup de pays le font !

- Dans les moyennes et petites entreprises, supprimons le patronat de droit divin et faisons entrer les salariés au conseil d’administration. Sans les salariés, il n’y a aucune production de richesse, de biens de services. Ils  méritent d’être reconnus, de participer aux décisions.

- Nationaliser à 100 %, sauf pour certaines banques, l’armement,  n’est pas toujours une  solution si l’on ne donne pas des moyens et une définition à long terme du développement, une politique de formation  à court et à long terme qui permettra aux salariés d’avoir de nouvelles compétences dans des emplois nouveaux.On sait depuis Schumpeter, un grand économiste du XXe siècle qui était loin d’être un révolutionnaire, que le capitalisme est un système de destruction créatrice. Il commence par détruire puis innove.

Il faut donc prévoir dans les plans des entreprises des réserves financières, des budgets de formation et de conversion et obliger les patrons à financer un fond de mutation.

Les emplois de demain ne seront pas les emplois d’aujourd’hui.   

D’autres voies possibles encore

- Développons un partenariat public privé avec une participation de la puissance publique au capital pour aider des jeunes et moins jeunes entreprises innovantes.

Cette participation peut être temporaire. Ainsi nous aurions de nouvelles recettes via les dividendes pour financer la dépense publique sans augmenter la pression fiscale sur la population. Oui les entreprises n’ont pas vocation à être subventionnées, faire du bénéfice est normal mais son affectation doit bénéficier à toute la population.

- Reprenons les sociétés d’autoroute bradées au privé. Même François BAYROU s’est scandalisé de cet abandon.

Développons des formes d’entreprises qui n’ont pas la maximisation du profit des actionnaires pour seul enjeu comme les sociétés coopératives de production, les entreprises de l’économie solidaire. Elles ne trouvent pas facilement un financement pour se développer.

On dira que ces quelques exemples ne suffisent pas. Certes. Toutefois le capitalisme n’est pas éternel et n’a que 250 ans. Mais depuis l’effondrement en 1989 de ce que certains ont osé appeler « le socialisme réel », en fait un capitalisme d’Etat avec le GOULAG, la STASI (voir le superbe film LA VIE DES AUTRES), le peuple s’est détourné du socialisme.

Certes, il existe certains penseurs en France comme André GORZ, décédé maintenant, qui osent penser le dépassement du capitalisme, au niveau international Joseph STIGLITZ, prix Nobel d’économie..

Ne nous résignons pas.

jeudi 18 avril 2013

Une république bananière, 92

Le département a, c’est vrai, la forme d’une petite banane à l’Ouest de Paris. Est-ce pour cette raison que Médiapart intitule son article « Une république bananière »  concernant le livre de Jean-Paul Philippe, ancien commandant de police spécialisé dans la lutte contre la “délinquance en col blanc”, et Noël Pons, ancien agent du fisc détaché au Service central de prévention de la corruption ? Ou parce que le livre parle de Pasqua, Schuler, Balkany et consorts ? Lisez donc l’article qui donne envie de lire le livre. Voir le lien

mardi 16 avril 2013

Casse-toi pauv’normal !

Que se passe-t’il quand un président normal va prendre un bain de foule ? On l’a vu récemment à Dijon. Le président normal aime que le peuple lui crie « Bravo » et « Merci ». Gare à celui qui crie : « Elles sont où les promesses ? ». Le président normal a des sbires normaux qui rudoient le braillard normalement en le traînant sur quelques dizaines de mètres tenu par une clé au cou. Il est rassurant de constater que la normalité n’a aucune influence sur la liberté d’expression. Merci monsieur Hollande.
Voir la vidéo

lundi 15 avril 2013

Prohibition 2013 : alcool et canna-bis… repetita




En 1919, la vente et la consommation d’alcool sont interdites sur tout le territoire étasunien. Dès 1921, les gangs de bottlelegers fleurissent. Avec la crise de 1929, le trafic recrute les plus démunis qui trouvent là un moyen de survivre. Les chômeurs deviennent distillateurs, les mères de famille cachent l’alcool chez elle, les jeunes désœuvrés des banlieues s’occupent des livraisons, leurs petits frères font le guet… Toute une économie parallèle se met en place. 
Avec l’argent que le trafic rapporte, les gangs se livrent des guerres de territoires. Ils s’arment lourdement, les cités populaires connaissent des vagues de crimes liés au trafic. L’état détourne les agents de leur mission de police régulière pour lutter contre le trafic, lutte de plus en plus dispendieuse. Les trafiquants, sans foi, ni loi, n’hésitent pas à mettre sur le marché des alcools frelatés qui en laissent plus d’un sans foie ni voix…
En 1933, le gouvernement américain fait les comptes. En terme de sécurité, la situation est devenue catastrophique. En terme de santé publique, c’est une apocalypse. En terme économique, c’est une faillite puisque le trafic ne rapporte pas un dollar de taxe, mais le budget de lutte contre le trafic augmente tous les ans. En terme de résultat, c’est le pompon, jamais les américains n’ont bu autant d’alcool !

Si cette situation nous rappelle étrangement celle que nous vivons avec le cannabis en France, il y a une différence notable. Aux USA, les gouvernements ont compris leur erreur en 14 ans, en France, cela fait cinquante ans qu’ils s’entêtent ! Et :
• les cités sont devenues invivables,
• les armes inondent les quartiers,
• les règlements de compte se succèdent à Marseille comme au Petit-Colombes.
• Les jeunes privés d’emploi succombent au trafic,
• qui les mène en prison,
• qui les mène systématiquement à la délinquance pure et dure.
«  Je suis entré à Fleury avec un CAP de petit dealer, j’en suis ressorti avec un bac de grand braqueur ! » dit l’adage, prouvé par une enquête récente sur la récidive.

Qui est responsable de cet état de fait ? Qui défend la prohibition du cannabis et dans le même temps, sait pertinemment que la consommation est un usage commun ? La prohibition du cannabis est une hypocrisie criminelle qui pourrit la vie de nos quartiers et n’arrange en aucun cas les problèmes de santé publique.

La ministre de la famille justifiait le mariage pour les homosexuels en déclarant « C’est simplement une loi qui régularise un état de fait. » Est-ce que les maires auront l’occasion de célébrer 4,5 millions d’unions homosexuelles ?  Mais les 4,5 millions de consommateurs de cannabis auto-déclarés* aimeraient bien qu’on régularise un phénomène de société, et que l’on considère les Français comme des adultes lorsqu’il s’agit de cannabis, comme pour le tabac et l’alcool.
Avec la fin du trafic, peut-être, cela ira mieux dans nos quartiers, s’il n’est déjà trop tard…

* Sans compter tous les consommateurs réguliers et occasionnels qui ne le disent pas, des fonctionnaires notamment, des employés de mairie par exemple et… des élus, bien entendu.

Ravaler la pilule ?


Une date importante en France, le 29 décembre 1967 :  la loi Neuwirth autorise la vente des produits contraceptifs (mais encadre la publicité). Pour les mineures (21 ans à l'époque) il faut l'autorisation des parents pour la délivrance de la pilule.
Mais il faudra attendre 5 ans pour que sortent les décrets d'application si grandes sont les réticences de l'administration. Il faudra encore 2 ans (1974) pour que la pilule soit remboursée et que les mineures aient droit à l'anonymat.
Au XXIe siècle, prendre quotidiennement sa pilule est devenu un acte banal, et les plus jeunes n'ont pas conscience que c’est un droit conquis récemment. Car la contraception et la liberté qu'elle entraîne est bien un des droits essentiels.
Or depuis la fin 2012, la suspicion  est jetée sur les 3e et 4e générations de pilules et sur le médicament Diane 35 utilisé comme contraceptif, à la suite de plusieurs accidents vasculaires. Des avocats s'empressent de recueillir les plaintes.
Certes, les pilules comportent des risques pour certaines femmes, comme la grossesse pour d’autres. Mais les générations de pilules 1 et 2 peuvent être prescrites, avec l'avantage qu'elles sont remboursées, ce qui n'est pas le cas pour beaucoup des pilules suivantes. La pilule est le moyen de contraception le plus utilisé, surtout par les jeunes. Créer un mouvement de panique n'est certainement pas salutaire. Et retirer brusquement Diane 35 du marché, avant de réelles études a pu être préjudiciable, d'autant que le n° vert n'a été activé qu’après le retrait.
N'est-ce pas plus dangereux de fumer ? N'y a-t-il pas des grossesses à risques ? Si l'on compare les chiffres de mortalité ou de maladies, qu'en ressort-il ?
Il y a d'autres moyens de contraception : un dialogue serein avec le généraliste ou le gynéco doit permettre de trouver ce qui convient le mieux à chacune. Faisons lui confiance, sinon changeons-en !  

vendredi 12 avril 2013

Droit du travail : ça sent le Sapin !

Il y a un certain aplomb « A GAUCHE », à traiter de la compétitivité tant les circonstances sont peu glorieuses : de longs mois de dénégation avant de reprendre quasiment tout le rapport Gallois !!!
Pourquoi le gouvernement s’est-il focalisé sur l’aide aux entreprises ? Y avait-il besoin d’un nouveau crédit d’impôt quand les multiples allègements fiscaux depuis des années n’ont ni créé d’emplois, ni amélioré notre compétitivité ?
Alors que les sociétés coopératives sont souvent les seuls endroits où les travailleurs ont une maîtrise de leur travail, pourquoi le gouvernement n’adopte-t-il  pas une politique d’encouragement à cette autre économie ?
Pense-t-il qu’une vie démocratique puisse s’épanouir dans des entreprises où règne l’absolutisme patronal ? En validant l’accord MEDEF-CFDT c’est bien une régression sociale qu’il encouragera. 
L’abandon de toute réorientation de l’économie soulève donc la question essentielle : à quoi servez-vous à la tête du gouvernement ?
Les classes populaires les plus paupérisées ont déjà leurs réponses : elles ne votent plus !

Eau et assainissement à Colombes : les avantages de la régie publique

La Ville de Colombes a confié, par délégation de service public, la gestion de l’eau et de l’assainissement à Eau et Force, filiale de la Lyonnaise des Eaux. Cette délégation arrive à échéance en 2015. Si la Ville  veut gérer ses services en régie publique, c’est le moment de se manifester.
En effet, de nombreuses villes et agglomérations parisiennes ont déjà fait ce choix : la Ville de Paris et la communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne notamment. Que compte faire la majorité municipalité actuelle, si elle est réélue ? Nous savons qu’une gestion directe est plus économique et plus respectueuse de l’environnement. Donc plus avantageuse pour les Colombiens. Eau et Force fait des bénéfices très importants, lesquels sont dûs, en partie, aux délégations de service public.
La gestion publique fera baisser le prix de l’eau. De plus, une gestion directe permettrait de bénéficier de subventions de la part de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. Colombes est une des rares villes de l’agglomération parisienne à ne pas en bénéficier, pour des raisons inconnues. Les Colombiens pourraient aussi en profiter pour rénover leur réseau d’assainissement et, plus largement, limiter les atteintes à l’environnement en réduisant la pollution des eaux usées.

Le Conseil Général du 92 nul en Histoire de France

Le  17 octobre 1961, la police du préfet Papon massacre des centaines d’Algériens manifestant pacifiquement. Cette date est régulièrement commémorée au pont de Bezons par de nombreuses organisations, dont la nôtre. Le maire Philippe Sarre décide de déposer une plaque à l’entrée du pont. Le Conseil général, propriétaire du parc Lagravère, refuse la pose de la plaque. Aussi, à chaque 17 octobre la plaque est-elle apportée et… remportée
 !
De septembre à décembre 1939, le stade de Colombes sert de lieu de détention pour les Autrichiens et les Allemands résidant en France, ceux qui avaient fui leur pays pour sauver leur vie menacée par les nazis. La municipalité, sollicitée par le Comité pour la mémoire d’Auschwitz, décide d’apposer une plaque rappelant que « 20 000 Allemands et Autrichiens réfugiés en France et ayant fui le régime nazi parce qu’antifascistes, intellectuels ou juifs » ont transité par notre stade. La plaque, également refusée par le Conseil général, sera finalement installée dans un massif de fleurs planté par la Ville !
Pourquoi ces deux refus successifs ? Pourquoi occulter ou nier ces événements ? Pourquoi cette réécriture, cette révision de notre histoire ?

Expulsion de familles « délinquantes » : débattons sérieusement !

Sur son blog, Philippe Sarre,  maire de Colombes, soutient « les expulsions des logements sociaux de familles délinquantes ». Puisqu’un « débat semble se faire jour », ouvrons-le, même si M. Sarre juge que « la question ne doit même pas être posée ».

D’abord qu’appelle-t-on « une famille délinquante » ? Une famille dont tous les membres le sont ou seulement certains ? La distinction n’est pas mince, car en droit pénal chacun n’est responsable que de lui-même et ce, depuis la Révolution Française. La seconde guerre mondiale a brutalement rappelé ce que les sanctions collectives entraînent d’horreur et d’iniquité.

Quelle réponse à la délinquance, expulsion ou sanction pénale ? Les expulser où d’abord ? dans d’autres communes, d’autres quartiers ? Alors que les sanctions pénales existent. Pour donner un exemple véridique : quand à Colombes, un délinquant de 16 ans offrait à sa mère manteau de fourrure et vacances à Saint Domingue tout en étant déscolarisé, la réponse n’est pas tant l’expulsion que la sanction pénale.
Au demeurant se pose la question de l’argumentation juridique de l’expulsion locative. La seule base est le « trouble de jouissance », notion qui selon la loi du 6 juillet 1989 impose aux locataires « d’user paisiblement des locaux suivant la destination qui leur a été donnée par le contrat de location ». Ce qui, concrètement, n’a rien à voir avec la gravité des faits. Un tapage nocturne est un trouble de jouissance, alors qu’un trafic de drogue peut n’occasionner aucun trouble de voisinage. Encore une fois, la solution pénale est la plus pertinente. Elle permet même, par le contrôle judiciaire ou le sursis avec mise à l’épreuve, d’interdire pénalement à quelqu’un de se rendre dans un endroit donné.

Enfin, et c’est là l’essentiel, qu’en est-il des réponses éducatives et préventives ? La première d’entre elles est la politique du logement et de la ville. Certaines familles parquées dans des quartiers sensibles aimeraient déménager – sans contrainte – afin d’éviter les fréquentations nocives. Le peuvent-elles, ou doivent-elles attendre l’expulsion de leurs voisins ? Tous les outils de prévention primaire – et la prévention spécialisée – ont été détruits par les gouvernements précédents. Seront-ils revalorisés par le nouveau ou verra-t-on la démagogie sécuritaire continuer à fleurir dans les blogs de ses propres élus  ?

S’en prendre aux causes avant d’agir sur les effets c’est probablement cela aussi être de gauche... Alors oui, ouvrons le débat sur ce qu’est réellement la prévention. Les élections municipales vont permettre d’aborder ce sujet sensible.

Si « Les Français sont des veaux » comme disait De Gaulle, c’est Manuel Valls qui garde le troupeau

Le 28 janvier 2013, à Asnières, le député-maire S. Piétrasanta présente ses vœux sous le regard bienveillant de M. Valls. Le choix de cet invité en dit long sur sa ligne politique...
A 300 mètres de là, des militants de la Ligue des Droits de l’Homme et du Réseau Education Sans Frontière sont venus dénoncer la politique du gouvernement envers les Roms, les sans-papiers.
L’atmosphère est bon enfant quand, tout à coup, les policiers devenant très agressifs sortent leurs matraques et encerclent les manifestants (d’une moyenne d’âge de 60 ans) leur interdisant tout mouvement.
Cette garde à vue dans le froid et sous la pluie dure trois heures. Envie pressante, malaise ? Tant pis : z’aviez qu’à rester chez vous !
Cette technique policière s’appelle le « kettling » (parcage), mot anglais employé pour les troupeaux.
Testée lors de manifestations altermondialistes, la Cour européenne des Droits de l’homme a eu le culot de l’autoriser (arrêt Austin du 15 mars 2012).
Au moins les choses sont claires : pour la police et les gouvernements, les citoyens sont du bétail.
Le lendemain, M. Pietrasanta manifestant contre Civitas a été bloqué par la police, il a crié à l’atteinte à la liberté de circuler. M. Pietrasanta, votez donc à gauche, qu’on fasse cesser ces pratiques liberticides.

mardi 9 avril 2013

Bienvenue sur notre blog !

Les motivé-e-s ont enfin leur blog. Retrouvez ici très bientôt de nombreuses infos locales et nationales